terça-feira, 19 de maio de 2015

É a deseconomia, estúpido!

"L’objet qu'investit le désir est ce que la libido économise. L’objet n'est désiré au point d'inverser les buts des pulsions qui le supportent que parce que, ainsi économisé, c'est à dire retenu, il fait plus qu'exister: il consiste. Et, en cela, il s'infinitise - c'est à dire qu'il excède tout calcul. Telle est aussi la question de l'excès dans l’économie général de Georges Bataille.
La destruction simultanée du désir, de l'investissement dans son objet et de l'expérience de sa consistance a pour conséquence la liquidation de tout attachement et de toute fidélité - c'est à dire aussi de toute confiance, sans laquelle aucune économie n'est possible - et, finalement, de toute croyance, et donc de tout crédit.

Bernard Stiegler in
La Société Automatique 1. L'avenir du Travail, p. 45

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